Yannick vient parfois accompagner Lilian à la Jonquière pour les entraînements. DDM.G.D.

On ne présente plus Yannick Jauzion, pur produit de la formation du Sporting Club Graulhétois, vainqueur de trois Brennus et meilleur trois-quart-centre du monde de son époque. Aujourd’hui retiré des affaires sportives, résidant à Réalmont, mais gardant toujours un œil sur ses deux clubs de cœur – Graulhet et le Stade Toulousain – il accompagne son fils Lilian – il a deux autres enfants un garçon de deux ans et demi et fille de 7 ans – à l’école de rugby du Sporting.

Et là, on rajeunit de trente ans. « Lilian et Yannick, ce sont les mêmes au même âge » assure Frédéric Serrato l’un des éducateurs de la section U12. « C’est le portrait craché de son père. Il est plus délié, plus rugby que les autres autant dans la tête que dans les jambes ».

Un compliment qui fait sourire le père et forcément revenir trois décennies en arrière. « Je me souviens de ces années à l’école de rugby. Mon père, grand supporter des rouges et noirs m’y avait inscrit d’office. Le bus de « ramassage » venait me chercher à Venès, à deux pas de la bergerie familiale de l’Herm, et me ramenait comme les autres, qui habitaient Puylaurens, Vielmur ou Lautrec ».

Temps lointains ou le club phare du rugby tarnais d’alors mettait deux rotations de bus côté Agout et côté Tarn, pour inscrire 300 enfants à son école de rugby. « Je me souviens de cette ambiance, de mon premier éducateur Jacky Bibal, de nos sorties de fin de saison à Seyssins, à Hyères, pour des tournois ou encore à Arras, pour le challenge national des benjamins ».

Regrettant ne pas disposer du temps nécessaire pour donner un coup de mains régulièrement aux éducateurs de l’école, Yannick ne refuserait pas, ponctuellement, de mettre l’expérience de ses 73 sélections au service de ce qui n’est encore qu’un jeu d’évitement à 10 ou 11 ans. « A Graulhet il reste cette qualité d’enseignement et d’encadrement. Elle montre la vitalité de ce club ». Et ce, malgré son classement dans les profondeurs de la Fédérale 1 depuis quelques saisons. « C’est la situation de la ville qui fait ça. Mais à ce niveau, je suis de ceux qui pensent que Graulhet devrait être à un rang plus élevé ».

G.D. La dépêche du 10/10/2020

Top