En cette saison frappée du sceau pandémique, pour le Sporting Club Graulhetois et son manager Jean-Christophe Bacca, le temps est long et l’attente interminable. Confinés sportivement depuis la fin octobre 2020, les mégissiers qui n’ont eu le loisirs de disputer, seulement deux rencontres de fédérale1 , font le dos rond en attendant des jours meilleurs. Mais l’ex coach du Sporting Club Albigeois, jette un regard périphérique sur les dégâts collatéraux qu’engendre cette situation et nous livre sa vive inquiétude sur l’après coronavirus, qui risque de laisser exsangue le rugby amateur. Alors que le technicien rouge et noir participe en tant que consultant #MagSport à la couverture médiatique de l’étage au dessus (la Nationale), Jean Christophe Bacca jette un regard expert sur l’évolution du rugby fédéral et les perspectives qui en découlent. Entretien avec un coach passionné, à l’analyse parfois visionnaire.

Jean Christophe, j’aurai aimé t’avoir pour une autre occasion car, malheureusement, la Fédérale 1 est toujours confinée. J’imagine que tu dois prendre ton mal en patience et ronger ton frein ?

Oui, ça devient un peu complexe, c’est surtout qu’on ne sait plus trop quoi dire aux joueurs. On voit bien que les catégories jeunes s’étiolent de plus en plus au fur et à mesure de cette pandémie. Les instances fédérales ne peuvent bien sûr pas nous répondre sur des dates de reprise, ou de non-reprise d’ailleurs, et c’est très compliqué de garder un effectif junior / senior / cadet / espoir mobilisé parce-que les gamins ne voient pas d’issue à cela. Donc, c’est vrai que c’est très compliqué, on continue d’essayer de s’entraîner malgré le couvre-feu et le fait que l’on soit en stade 3, c’est-à dire, pour résumer, sur des entraînements sans contact. C’est très difficile là-aussi et le tout cumulé fait que ça crée une situation assez dure à gérer, on sent que les joueurs en général commencent à être sur le fil du rasoir entre l’arrêt et la reprise qui leur posent pas mal de problèmes.

Et la pire des choses est le manque de perspective ? Il y aurait un confinement et un arrêt des championnats de telle date à telle date, tu arriverais à les mettre un peu sous cocotte. Là, sans perspective, c’est quand même compliqué de trouver un point d’horizon ?

Tout à fait, c’est exactement le problème essentiel. Comme on n’a pas de perspective, on ne peut pas se projeter sur quoi que ce soit et là, on ne parle que sur un plan sportif. Si on prend l’ensemble des paramètres et des problématiques qui sont générés par un club de rugby, sans perspective, on ne peut par exemple pas aller démarcher de potentiels partenaires, les partenaires historiques se demandent dans quelle mesure ils vont réitérer leur aide, les joueurs ne savent pas vers quoi se tourner. Nous sommes dans une situation qui est quand même assez critique dans le fonctionnement plus le côté anxiogène de la situation car les garçons ne peuvent pas se rencontrer ni passer de moment ensemble dans le club-house, ce genre de chose qui semble avoir une importance relative mais qui est très importante pour les groupes de rugby amateur à savoir se retrouver et vivre ensemble. On se rend compte que ça aussi, ça nous a été enlevé, bien sûr par force, mais nous avons beaucoup de problématiques qui se cumulent et je suis plutôt inquiet pour l’avenir du rugby amateur dans ces conditions pour la saison qui est engagée mais aussi pour celle qui est à venir. Car, suivant l’évolution de ce virus, on risque même d’être impacté sur le début de la saison prochaine.

On va également te demander des nouvelles de l’un de tes co-présidents, Guy Laporte. Sans rugby, il doit être triste comme pas possible mais, actuellement, il doit surtout aussi être un peu coincé entre le marteau et l’enclume. Pas de compétition sportive mais il a quand même un budget à boucler en tant que président alors qu’il n’a pas de rentrée financière sans aucune perspective lui non plus. Ça doit être compliqué pour Guy ?

C’est exactement ça. On n’est sans perspective au niveau sportif, sans perspective au niveau commercial, sans perspective au niveau administratif et je crois que tous les clubs de Fédérale sont un peu dans cet état d’esprit. C’est très compliqué d’arriver à maintenir une certaine activité, des joueurs, des partenaires et des bénévoles mobilisés. Toute la difficulté vient bien sûr aussi de ce manque de perspective mais à l’impossible nul n’est tenu. C’est vrai que l’on voit ce virus évoluer de semaine en semaine et on ne sait jamais vers quoi l’on va. C’est déjà très compliqué pour le rugby professionnel mais ça l’est encore plus sur le rugby amateur et on va vers des situations très, très complexes. J’ai peur que le rugby en général en sorte amoindri, c’est à dire que j’ai peur que l’on perde énormément de jeunes dans les écoles de rugby du fait que les gamins vont trouver d’autres occupations dans les mois qui viennent et le rugby n’en fera pas partie parce-que ça ne sera plus une priorité. On sait qu’un gamin de 12 ou 13 ans va passer à autre chose quand il arrête le rugby, aux consoles de jeux vidéo ou à autre chose. C’est déjà dur de les faire venir sur le terrain alors, si en plus, ils n’ont plus les matchs … Le problème pour les gamins, c’est qu’ils ont le droit de s’entraîner mais qu’ils n’ont plus la possibilité de jouer et qu’est-ce qui motive le plus ces jeunes ? C’est de jouer, de se rencontrer entre eux et de faire des matchs et on se rend bien compte que c’est extrêmement difficile aujourd’hui. Tout cela cumulé avec le fait que les clubs ne savent pas trop où ils vont administrativement et financièrement fait que je ne suis pas très optimiste pour la suite, même si j’espère que nous allons pouvoir reprendre rapidement le chemin des terrains pour vraiment pouvoir oublier tout ça et revenir au rugby tel qu’on le pratiquait il y a encore un an et demi.

Tu nous parles des jeunes mais parlons aussi des anciens. A 25 ans, quand on n’a encore pas trop d’assise familiale, reprendre le rugby après 6 mois d’arrêt est plus aisé que lorsque l’on a 33 ans comme la génération Montbroussous. Quand on a une vie de famille, des enfants, que l’on a commencé à prendre le goût du repos dominical, il est un peu plus dur à 33 ans de remettre en marche la mécanique de précision qu’est un sportif de haut-niveau ?

Ce n’est pas faux du tout. Disons que oui, on se rend compte que les joueurs qui arrivent en fin de carrière et qui ont une vie de famille ont un peu tendance à lâcher, au même titre que les jeunes qui se trouvent d’autres occupations. Par contre, il est vrai que le facteur un peu équilibre de ce type de joueur-là est que ce sont souvent des passionnés qui sont d’une autre génération, qui ont joué au rugby toute leur vie et qui ne se voient pas finir sur des saisons en eau de boudin. Tu as parlé des frères Montbroussous, on peut parler de Ben Dumont ou d’Anthony Pujol qui sont à peu près dans la même tranche d’âge et je crois que, pour en avoir discuté avec eux, ils veulent finir leurs carrières sur une saison pleine. Je conçois tout à fait ce que tu dis et tu as parfaitement raison quand tu le soulignes, à savoir que ces joueurs en fin de carrière vont avoir, en général, la même tendance que les jeunes à peut-être s’arrêter et à dire  » c’est bon, basta « . Pour ce qui est des Graulhetois que je connais, ils ont cette passion du maillot et cet amour du rugby qui fait qu’ils ne se voient pas finir sur des saisons de deux mois avec quatre matchs, trois défaites ou quatre victoires. Je pense qu’ils veulent finir sur une saison pleine avec, j’espère, le maintien ou plus à la fin.

En clair, ils veulent sortir de l’arène de Pélissou en ayant porté une dernière fois haut et fort les couleurs rouge et noire ?

Je crois que c’est exactement ce qui les motive. C’est d’ailleurs la force de ce groupe d’anciens graulhetois et j’en ai d’ailleurs souvent parler à ton antenne. Graulhet à cette force-là, que ce soit au niveau des bénévoles, des dirigeants et bien sûr du noyau dur de joueurs, ils ont le cœur rouge et noir et ne se voient pas arrêter sur des saisons qui n’en sont pas, qui ne sont pas pleines. C’est la même chose pour nos bénévoles qui, pour certains, ont plus de 70 ans et qui, en respectant bien sûr les règles sanitaires, continuent à venir malgré les risques encourus parce-que c’est une passion qu’ils ont depuis leur plus tendre enfance pour le club. C’est ce qui aujourd’hui, dans le rugby amateur, fait la force de Graulhet qui reste l’un des petits poucets même en Fédérale 1 avec un budget minime par rapport aux grosses écuries de la division, Hyères, La Seyne ou même Pamiers. Je crois que c’est ça la force de Graulhet, ces bénévoles, ces dirigeants, son public et ces joueurs, ce noyau dur de garçons qui est très attaché au club, veulent continuer quoiqu’il en coûte.

Malheureusement, et ce n’est pas dû au Covid ou au confinement, de ces enfants du pays qui ont les couleurs rouge et noir vissées au cœur, tu en as perdu un qui est Jules Montels. Ça a dû être un crève-cœur pour toi ?

Exactement, c’est un représentant de l’identité graulhetoise telle que je viens de t’en parler. Effectivement, c’est un garçon qui a toujours été exemplaire dans sa préparation, dans sa façon d’être avec les autres et de travailler, un garçon bourreau de travail et qui n’a jamais failli pour ces couleurs rouge et noire, qui n’a connu qu’un club, c’est Graulhet. Il est sûr que son corps étant de plus en plus usé parce-que c’est un garçon qui a beaucoup donné sur les terrains, il s’est retrouvé à devoir faire un choix. Les médecins lui ont conseillé de stopper parce qu’il prenait peut-être un risque trop important. Ça a été un crève-cœur pour lui mais c’est un garçon qui, je le pense, dans les années à venir et déjà cette année, s’investira dans le club. Je ne sais pas trop encore ce qu’il voudra y faire, ce dont je suis sûr, c’est que moi je lui laisse la pleine réflexion de son engagement, peut-être au niveau dirigeant, comme tu le sais, il est assureur donc, il a ce côté commercial qui peut nous apporter beaucoup. Mais sur le terrain aussi, c’est un garçon qui a beaucoup réfléchi en termes de préparation physique, sur la façon de jouer, sur le jeu de rugby dans son ensemble. C’est un garçon intelligent et je crois qu’il apportera encore beaucoup à ce club ou sur le terrain ou en-dehors du terrain. Je crois que ce sont des exemples qui doivent perdurer car, si on ne tient pas compte de garçons comme ça qui ont beaucoup donné dans des clubs historiques comme Graulhet, je crois qu’on perdra un peu notre âme.

C’est comme cela que l’on perd l’identité ?

Tout à fait. On perdrait plus qu’une identité, on perdrait notre âme parce-que je crois que le jour où on commence à dire à des joueurs  » vous avez bien donné, au revoir et merci pour tout  » … J’en veux pour exemple Louis Picamoles à Montpellier, même s’il a eu une période toulousaine ce que je pouvais comprendre pour faire évoluer sa carrière, ça reste un enfant de Montpellier qui avait envie d’une dernière saison en Top 14. Et pour moi, que Montpellier ne daigne pas lui refaire une dernière année de contrat, ça montre que le rugby a perdu certaines valeurs. Si ça arrivait dans le rugby amateur, et ça va arriver si on ne respecte pas ces valeurs-là, je crois qu’on va droit dans le mur.

On va essayer de se donner des perspectives, même s’il n’y en a pas actuellement. Tout le monde table sur une sortie de cette crise sanitaire au printemps, à la Fédé, tout le monde espère pouvoir refaire jouer la Fédérale 1, peut-être pas pour une montée mais avec des formats un peu particuliers. On a entendu des bruits pêle-mêle dans les couloirs avec une formule type Coupe de France ou Du Manoir à l’ancienne, une autre formule avec des challenges régionaux. Qu’est-ce qui te plairait ?

Moi, je crois que la formule la plus intéressante aurait été de pouvoir reprendre le championnat et d’aller au bout de ce dernier. Aujourd’hui, il faut rester raisonnable et on se rend bien compte que c’est quasiment mission impossible. Les garçons ont quand même pas mal lâché au niveau de la préparation, les automatismes collectifs au niveau du groupe, que ce soit défensifs ou offensifs, ont quasiment tous disparu. Actuellement, c’est comme un début de saison pour les joueurs donc, si on devait reprendre un championnat, avec l’engagement qu’il demande, on irait vers des blessures et vers des garçons qui seraient très vite hors-sujet. Je pense que la solution la plus équilibrée et la plus intéressante serait de rester sur une saison blanche, de pouvoir dès qu’on peut reprendre les entraînements avec contact, on attend là-dessus le Gouvernement et le Ministère, il n’y a qu’eux qui peuvent nous aider dans ce sens-là. Et derrière, partir sur un système de coupes régionales pour que les joueurs reprennent goût à la compétition et au jeu, avec une intersaison très courte pour reprendre un championnat la saison prochaine le plus rapidement possible et se re-préparer pour une saison pleine. Mais je crois que cette saison aujourd’hui, en termes de championnat, il faut la sacrifier car l’équité n’est pas respectée, il y a des équipes qui ont complètement arrêté, d’autres qui, comme nous, ont continué un petit peu à s’entraîner le week-end, d’autres encore qui ont continué à s’entraîner régulièrement l’après-midi parce qu’ils avaient des statuts de semi-pros. Déjà qu’il y a beaucoup de diversité dans cette Fédérale 1, et c’est tant mieux, là, l’équité sportive ne serait vraiment pas respectée et si on rajoute à cela les systèmes de péréquations qui sont dans les textes de la Fédération, on irait vers des situations un peu ubuesques avec des équipes qui auraient fait 2 matchs et d’autres 6, il y aurait des péréquations sur 2, sur 6, sur 4, enfin, on ne sait pas trop et ça deviendrait vite très compliqué. Je pense que, pour moi, le plus simple est de lâcher comptablement cette saison et de repartir sur un championnat régional, avec bien sûr la possibilité de retrouver les terrains, le beau temps, l’envie de jouer, les buvettes ouvertes je l’espère.

Et ton ami La Guiche de Mazamet pour un derby ?

Par exemple, me retrouver à boire une bière avec Philippe parce-que c’est aussi ça le rugby et c’est surtout ça le rugby, je parle en termes d’échanges et pas obligatoirement autour d’une bière. S’il n’y a plus ça, il n’y a aucun intérêt à continuer. Donc, je pense que vu les conditions actuelles de pandémie, on doit partir sur ce type d’organisation.

On va passer sur un autre registre, le championnat de Nationale. Comme on savait que tu tournais un peu en rond en ce moment et pour notre plus grand plaisir, tu es venu commenter avec Arthur Castans et moi-même le match du Sporting Club Albigeois face à Bourg-en-Bresse. Tu as pu voir un peu ce qui se faisait de mieux dans ce championnat de Nationale avec deux cadors de la poule. Un regard sur cette poule Nationale, c’est une réussite pour toi ?

Oui, je crois. Le niveau est très intéressant, il y a des clubs que l’on n’attendait pas à ce niveau-là comme Suresnes qui montrent qu’ils ont leur place dans cette division. Il y a des clubs que l’on savait en construction et qui montrent le potentiel qu’ils ont comme Nice. Et après, il reste les valeurs sûres qui sont les favoris comme Bourg-en-Bresse, Massy ou Albi et d’autres bien sûr, les Narbonnais qui, avec les beaux jours, vont pouvoir faire du jeu et vont poser des problèmes à de plus en plus de personnes. Tous ces clubs existent, se retrouvent à ce niveau-là pas par hasard, il y a des projets qui sont concrets pour l’étage au-dessus. Je crois que c’est une division qui est intéressante si elle est pérennisée structurellement au niveau des clubs, c’est à dire qu’on ne retrouve pas avec des clubs qui vivent à crédit, se retrouvant dans la complexité de vivre avec des budgets conséquents qu’ils ne peuvent pas assumer sur plusieurs saisons. Mais, si ça a été le cas dans le passé, puisque cette division Nationale a existé auparavant, ça ne me semble plus l’être et si ça n’est pas le cas, je crois que c’est un bon marchepied pour la Pro D2, dans l’avenir du rugby professionnel. C’est une division intermédiaire entre la Fédérale 1 purement amateure, ou semi-amateure pour certains clubs, et le monde professionnel avec une antichambre qui permet à des clubs comme Albi, je l’espère, de gravir ce dernier étage pour retrouver la Pro D2 et pourquoi pas, plus tard, le Top 14.

On va mettre les pieds dans le plat et demander à l’ancien entraîneur de Pro D2 son avis. On a entendu le nouveau président de Béziers, Jean-Michel Vidal, dire qu’il n’y aurait qu’une descente de Pro D2 et qu’une montée de Nationale. Il a parlé en son nom et non en celui de la Ligue Nationale de Rugby mais pour toi, est-ce que cette déclaration est mal placée, injuste envers la Nationale voire un peu injurieuse ?

Injurieuse non mais injuste, je le crois. A partir du moment où et le championnat de Pro D2 et le championnat de Nationale se déroulent, je ne vois pas pourquoi les règles seraient changées en cours de saison. Si fin Février, le rugby professionnel ainsi que la Nationale étaient arrêtés pendant deux mois, il serait tout à fait normal d’en reparler. Aujourd’hui, par contre, les championnats de Top 14 et de Pro D2 se déroulent à peu près normalement et dans de bonnes conditions, malgré quelques dates reportées. En Nationale, malgré quelques dates supprimées, il y a quand même un équilibre qui se fait et il va y avoir un nombre de matchs conséquent.

Celui qui montera aura 23 matchs dans les pattes, ce qui n’est pas mal

Voilà, ça peut donner une idée du niveau des équipes. Le problème de la péréquation, c’est que sur un nombre de matchs limité, on ne sait pas quel est le niveau réel d’un groupe alors que, sur 23 matchs, je crois qu’on peut avoir une idée de la qualité d’une équipe. Maintenant, si le championnat se déroule tel que c’est le cas aujourd’hui, je trouverai anormal qu’il n’y ait pas deux équipes qui descendent et deux équipes qui montent, dans le sens où ça a été annoncé par la Ligue et la Fédération. On peut toujours discuter sur l’intérêt qu’il n’y ait qu’une descente de Pro D2 et qu’une montée de Nationale mais ça, ça doit se discuter dans les intersaisons et tous les clubs, que ce soit de Pro D2 ou de Nationale, doivent savoir en début de saison vers quoi ils vont. Changer les règles en cours d’exercice de fonctionnement me semble un peu cavalier et je crois que ça ne serait pas une bonne chose pour la suite du championnat, encore une fois dans le sens où il faudrait que les championnats puissent aller à leurs termes, on est bien d’accord.

Nous, nous allons croiser les doigts pour que les championnats aillent à leurs termes comme ça, cela voudra dire qu’on aura peut-être encore la chance de t’avoir à nos côtés pour commenter les matchs à domicile du Sporting Club Albigeois car c’était un régal de t’avoir au micro il y a 10 jours

Ça sera toujours un plaisir parce-que ça me permet de revoir des matchs de rugby à haute intensité, comme Albi / Bourg-en-Bresse, c’est un match qui a été très plaisant pour tous les amoureux du rugby. Et puis, j’ai quand même l’impression de renouer avec le rugby proche parce-que, quand on n’a pas vu un match en réel depuis des mois, c’est toujours un plaisir et on reconnaît la chance que l’on a de pouvoir être en tribune pour assister à un match en direct.

Pour faire une petite plaisanterie, si on voit un Bressan dans l’effectif de Graulhet l’an prochain, on saura où tu l’auras repéré

C’est ça (rires). Mais bon, il faudra qu’il accepte de couper son contrat en le divisant par 10 car les Graulhetois sont plus des amoureux du maillot et du clocher que des garçons qui espèrent des contrats professionnels dans des clubs très huppés.

Bien entendu. On te remercie d’être venu nous apporter cet éclairage sur la Fédérale 1 et sur le Sporting Club Graulhetois
Merci
Propos recueillis par Loïc Colombié
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